Ilot mixte B2, Lyon Confluence II

RÉALISÉ (2021)

Concours sur présélection avec Clément Vergély Architectes, Diener & Diener Architekten

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Quand les possibilités du pisé côtoient celles du béton

Dans la ville contemporaine où les bâtiments sont voués à se transformer, à changer d’usages de plus en plus rapidement, l’architecture doit permettre la reconversion, tant fonctionnelle que significative. Un principe commun guide l'îlot B2 : l’organisation spatiale veille à ne pas sceller les bâtiments à leur vocation initiale, ni affaiblir leur caractère sensible. Leur expression est déclinée en plusieurs degrés d’ouverture et d’ossature – de la figure de la grille à l’apparence du mur percé – où se distinguent la diversité des logements. L'îlot renvoie à autant de nuances qui ont forgé le tissu historique de la ville de Lyon. 

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Ilot B2

Baptisé l’Orangerie pour la transparence de ses grandes arches et sa posture singulière dans l’îlot, le bâtiment bas en terre crue fait figure d’exception dans le développement de Lyon Confluence. La technique du pisé porteur, séculaire dans la région Rhône-Alpes, est réactualisée ici sous forme d’arches structurelles de grande hauteur. Elles sont constituées en partie basse d’un empilement de pierres de Hauteville, que prolonge jusqu’au sommet une succession de blocs de pisé préfabriqués sur site, à la manière de la stéréotomie de pierre. La terre qui provient d’un déblai de terrassement situé à moins de 30 kilomètres a été mise en œuvre par pure compression et sans additif par l'artisan piseur Nicolas Meunier et son équipe.

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L’Orangerie est conçue comme une structure bois-terre économe en ressources, faisant écho à ses prédécesseurs historiques : la terre sert d’enveloppe porteuse extérieure, tandis que le bois est utilisé pour les éléments porteurs intérieurs. La façade a été divisée en 286 blocs individuels (de 40 à 80cm d’épaisseur), construits à l'aide de coffrages métalliques standardisés. Nicolas Meunier a perfectionné un atelier mobile semi-automatique : au bout d'un tapis roulant, quatre poids suspendus sont soulevés par de l'air comprimé et tombent librement, toujours avec la même intensité, sur les lits de terre versés dans le coffrage. Une fois secs, les blocs ont finalement été montés sur un mortier de terre avec des grues mobiles légères.

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ÉTUDES ET PROCESSUS

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Workshop de projet, Bâle
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Maquette d'études de l'Orangerie, Nicolas Meunier - Le Pisé
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Atelier mobile semi-automatique - Le Pisé
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Blocs de pisé préfabriqués sur site
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