Centrale CAD et serre urbaine, Malley-Renens

EN COURS (2022)

Concours sur invitation, lauréat

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Entropie : un cycle vertueux de l’énergie

A l’origine du concours, le maître d’ouvrage aspirait à la conception d’une enveloppe architecturale supposée habiller l’imposante technique d’une centrale urbaine de production et de distribution de chaleur (32 MW). Nommée « Entropie », la proposition étend en réalité la demande initiale : en découvrant que la centrale produit une importante « chaleur fatale » liée aux déperditions des installations, mais qui ne peut être réexploitée en raison de sa température trop faible (25 – 30 degrés), l’idée est venue de chercher un programme annexe capable d’en tirer profit. La conception d’une serre urbaine sur le toit a alors émergé, s’appuyant sur l’effet de tirage pour engendrer le mouvement ascendant naturel de la chaleur captée au-dessus des machines.

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Captage de la chaleur fatale
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Serre chauffée

Intimement liée à la serre, la centrale fournit ainsi une source de chaleur autonome et gratuite tout au long de l’année, simplement régulée par une série de conduits traversant le plancher : l’ouverture ou la fermeture de clapets permet de répartir la chaleur au centre du volume selon les besoins puis de l’évacuer en toiture. Par ce fonctionnement, la serre peut atteindre des tempéra­tures jusqu’à 35 degrés et offre des conditions de type tropical qui la rendent spécifique dans la région. Le volume dédié à la chaufferie devant rester libre, la serre s’y superpose par le moyen d’une poutre Warren longitudi­nale où s’appuient le plancher intermédiaire et la toiture. La structure en acier et la charpente en bois suppor­tant un revêtement en tuiles, s’entraident statiquement et forment une expression hybride, mêlant dispositifs technologiques et archaïques.

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La chaufferie et la serre démontrent sous une même enveloppe un équilibrage vertueux des ressources. L’énergie perdue par la machinerie est utilisée pour valo­riser une production d’O2 par les plantes et contribue à une compensation visible du CO2 émis (décarbonation). Cette portée symbolique et pédagogique est aussi ren­due visible dans la matérialisation du projet. La façade relativement vitrée est conçue comme un filtre progressif du bas vers le haut, laissant apparaître la beauté des entrailles techniques au même plan que le charme des végétaux qui se développent en dessus. Le filtre est obtenu par des « ouïes » horizontales en tuiles plates de réemploi, fermées en partie inférieure puis s’ouvrant en partie supérieure, pour former des brise-soleils effi­caces contre la surchauffe non nécessaire des vitrages en été.

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Ombrage en tuiles de réemploi
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Chaque dispositif architectural ou technique est pensé pour répondre à plusieurs besoins à la fois, selon un même principe d’optimisation des ressources. La toi­ture inversée sert ainsi à la récupération de l’eau de pluie pour le besoin d’arrosage ; elle est constituée de panneaux photovoltaïques transparents où l’espace­ment des cellules permet de réguler en même temps la transmission lumineuse adéquate à la culture des plantes et fruitiers. La cheminée de la chaufferie s’offre enfin en support d’un escalier colimaçon qui conduit à la serre directement depuis l’espace public. De fait, l’ar­tefact technique est détourné en un signe urbain fort ; il renoue avec le passé industriel et l’imaginaire collec­tif de Malley, encourageant les futurs habitants à s’approprier la nouvelle infrastructure comme un équi­pement de quartier.

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ÉTUDES ET PROCESSUS

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Malley, ancienne usine à gaz, 1912
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Serre de Bary, 1882
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Captage et régulation de l'air
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Tuiles de réemploi
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Etude des assemblages acier
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Principe structurel, concours