MAISON DE QUARTIER DES PLAINES-DU-LOUP, LAUSANNE | |||
localisation Lausanne (VD) type équipe dates maître d'ouvrage programme
|
Des maisons dans la maison La maison de quartier est conçue comme un objet rayonnant dans le Parc du Loup ; la présence d’arbres majeurs caractérise le lieu et donne au projet l’image identitaire d’une cabane dans les arbres, un objet à la fois emblématique et familier, à la fois pragmatique et poétique. Le concept spatial détermine quatre maisons détachées contenant toutes les activités qui nécessitent des pièces fermées. Elles définissent également un espace interstitiel fonctionnant comme un espace public intérieur : il relie les unités programmatiques, ouvre la maison de quartier sur le parc en plusieurs accès, mais aussi, par les volumes en double hauteur, permet d’apercevoir la vie intérieure dans son ensemble - c’est le centre représentatif du projet. Parallèlement, le principe de « maisons dans la maison » répond à des contraintes techniques concrètes en terme acoustique, le regroupement des pièces en unités isolées par un espace « tampon » est une réponse à la simultanéité des usages ; enfin sur le plan de la ventilation, cette séparation permet d’adopter des systèmes optimisés pour chaque fonction. Pisé avec la terre du site / chanvre banché L'enveloppe du bâtiment est conçue en 2 couches monolithiques de chaux-chanvre banché pour ses qualités d'isolant thermique : l'une est préfabriquée par remplissage à plat dans des cadres d'ossature en bois et forme la couche intérieure laissée apparente dans les pièces, l'autre à l'extérieur est montée sur place par banchage et constitue le revêtement de façade, laissant s'exprimer le dessin des lits de pose. A l'intérieur, la terre crue provenant des excavations du site est utilisée pour ses atouts climatiques de régulation hygrométrique et thermique (grande inertie, capacité de déphasage) ; les murs pisés encadrent l'espace interstitiel et portent les planchers en bois qui constituent les passerelles et les mezzanines d'étage. Ainsi, le pisé et le chanvre contribuent à une construction bas carbone, selon des mécanismes passifs d'optimisation énergétique et favorisent le développement de savoir-faire locaux, encadré par des tests en laboratoire. |
|
|